LA VISION AFRICAINE DU MONDE, UN HANDICAP SUR LE CHEMIN DU SUCCES
Cette situation observée en Afrique (voir l'article précédent), n’est pas simplement le fruit d’une totale ignorance de la valeur du temps, de la patience et de la planification. Cette situation est plutôt le fruit d’une vision du monde.
La vision du monde de l’homme africain en général et plus particulièrement de la masse populaire est que la réalité c’est ce qui est spirituelle. Le fait que la masse populaire croit que la réalité est spirituelle, fait que nous croyons avoir constamment à faire avec des esprits qui contrôlent tout et qui sont partout. Ceci les a emmenés à croire que la seule façon pour exister, avoir et accéder aux choses que ces esprits contrôlent et mener une belle vie, une vie réussie, c’est de se soumettre à leur volonté et/ou pouvoir. Le fait de se soumettre au pouvoir et à la volonté de ce monde spirituel est la voie normale et légale qui prime et domine toute autre voie. Il en est ainsi d’autant plus que c’est la voie que les ancêtres nous ont léguée. Cette façon de voir les choses et d’y croire rend nulle toute organisation du travail, d’activités, de planifications et d’investissements.
Cette croyance amoindrit la patience et le travail organisé et soutenu, et voit la vie comme une arène de lutte. Dans une arène de lutte, comme dans toute compétition, c’est seule la victoire qui compte. C’est pour cela que chaque lutteur pour arriver à la victoire est dans l’obligation de se défendre mais aussi d’attaquer.
C’est pour cela que dans nos cultures, l’ordre, la patience et l’organisation ne sont pas des choses prioritaires. Ce sont plutôt la force, la ruse, la tromperie et le mensonge qui sont promus. Chacun peut utiliser ces choses pour attaquer et se défendre comme il peut, pour tirer son épingle du jeu. C’est pour cela que, dans une culture où ces choses sont acceptées, voire même promues, les personnes qui utilisent ces vices ont souvent des promotions qui les emmènent à des stations de leadership ou à des postes de décisions qu’ils ne méritent, ni de par leur savoir ou savoir-faire, encore moins de par leur moralité. À ce stade on ne doit pas s’étonner de voir le désordre et l’anarchie dans toutes les sphères, à commencer par certains hommes et femmes qui nous gouvernent, certaines autorités religieuses et de manière générale la société.
C’est cette vision du monde – qui voit la vie comme une arène de lutte – qui fait que les gens se méfient énormément les uns des autres. Car dans une arène de lutte avant et au cours du combat les lutteurs se méfient énormément l’un de l’autre. Cette méfiance est due à la peur des fétiches et travaux de maraboutage auxquels leur adversaire pourrait faire appel pour les atteindre mystiquement. Dans nos sociétés également, chacun a peur de l’effet redoutable et maléfique de l’homme méchant, à côté, qui cherche constamment la puissance de ces esprits pour nuire au voisin ou jeter un sort sur lui. D’où la crainte également de l’homme jaloux qui est à mes côtés ou des démons qui circulent et dont les seuls objectifs sont de vouloir faire du mal.
Ceci fait que l’homme africain, et ceci jusque dans nos églises, vit constamment dans la peur et la crainte d’être victime de l’action de l’homme jaloux et des démons qui circulent pour faire du mal. Pour que ces personnes jalouses et ces esprits qui circulent dans l’air arrivent à me faire du mal, ils ont besoin de connaître mes plans et projets futurs afin de les déjouer. Une telle croyance ne favorise point la planification et la projection dans le futur, de peur qu’elles soient connues de ces hommes et femmes jaloux.
De la même manière que, dans une arène la poussière s’élève, accompagnée de bruits ahurissants, de même l’absence de planification et de toute projection dans le futur dégage de la poudre en l’air (pour ne pas dire un désordre) qui embrouille les pistes entre le temps de repos et le temps de travail, entre le temps de dépenser et le temps d’économiser, entre le temps des tâches à accomplir en un temps T, et celles qui peuvent attendre demain ou plus tard. C’est cette conception des choses qui favorise l’absence totale de planification et d’investissement à long terme.
Cet état de fait constitue un gouffre énorme, duquel il est urgent de sortir pour vraiment aspirer au succès. Il en est ainsi d'autant plus que la planification est un des premiers pas incontournable vers le succès…
TRAVAIL ET DEVELOPPEMENT DURABLE
30 août - 03 septembre 2021, NGAPAROU
QU'EST-CE QU'UNE IDEE DE BUSINESS & COMMENT FAIRE UN BUSINESS PLAN ?
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