3 août 2020

SAMAKAG vous parle !


Vous avez du succès sans le savoir !!! (p.4)

Sur la question du succès, que nous abordons depuis quelques temps, nous avons vu trois éléments qui, entre autres, définissent le vrai sens du succès vu sous l'angle africain. Si vous n'avez pas lu les parties précédentes, nous vous suggérons de le faire préalablement en cliquant sur les liens ci-dessous, avant de lire le présent article, pour une meilleure compréhension.

A présent, voici un résumé des différents aspects déjà abordés. 

Voilà en gros et de façon non exhaustive, comment on peut définir le succès du point de vue africain. C’est un ensemble de faits, de comportements et de gestes, le tout imbriqué et cousu dans l’humain pour le capaciter à nouer des relations. Cette capacité de construire des relations humanisées facilite l’intégration de l’individu dans sa famille, sa communauté et même avec l’étranger en visite. En retour, il y a toujours un retour sur investissement - qui n’est pas seulement évalué en termes matériels et financiers, mais plutôt en termes d’identité, de social, de culture, de communauté, de solidarité,... - que cet individu obtiendrait de sa famille et de sa communauté.

En fait, c’est dans la pensée cartésienne que ces principes (relations, honte et appartenance à une communauté) fondamentaux et triangulaires de la définition du succès dans le contexte africain est scindée en trois points. Mais dans le principe et la pratique, ces trois points composent, fondent et déterminent ce qu’est le succès d’une personne, d’une famille et d’une communauté. Elles s’imbriquent les unes les autres et créent un ensemble harmonieux et non statique dans lequel nos sociétés évoluent. Cette imbrication harmonieuse de ces principes devient un milieu d’apprentissage, pour ne pas dire une école à l’occidental. La différence avec l’école à l’occidentale est que dans le processus de l’apprentissage de l’école occidentale le système clos. Il est conçu, non pas pour suivre chaque individu dans son aspect unique et spécial pour lui apporter le soutien adéquat pour sa réussite, mais plutôt pour tamiser une élite identique et modeler cette élite à entrer de grès ou de force dans le système pour le servir et l’entretenir. C’est pour cela que tout individu, ou groupe, qui ne puisse rentrer dans ce système est éliminé, tué ou mis à part géographiquement. Ne serions-nous pas face à ce que l’autre disait en parlant d’une culture de mort ? Dans une telle culture, les faibles économiquement et les moins armés sont écartés et/ou tués. Même les personnes qui, à l’âge de la fleur, ont tout donné à ce système se voient confinées hors de la société. Car selon ce système, toutes ces personnes n’étant pas où n’étant plus capables de servir le système sont donc devenues des bouches à nourrir qu’il faut laisser mourir à petit feu. La production et la consommation deviennent la référence qui dicte celui qui doit vivre et celui qui doit mourir.

Mais la différence avec notre système que l’on peut qualifier d’ouvert et qui est aussi une école est au niveau de sa base communautaire. Le système ne vise donc pas l’individu mais plutôt le groupe. C’est à dire que la communauté des anciens dans la communauté du village et/ou ethnie encadre, éduque et passe le flambeau à la communauté des jeunes et les préparent à la relève. Dans notre système, c’est tout une communauté qui forge son humanité et sa sociabilité dans un cadre qui leur permet de pouvoir vivre aisément en communauté. C’est pour cela que l’humanisation et la socialisation dans lesquelles les personnes sont formées touchent les points comme l'âme, la pensée, la croyance, le comportement, les faits et gestes. Tout cet ensemble fait partie de ce qui construit son personnage, sa sagesse, ses actions, ses relations, et ce tout lui permet de jeter les premières bases d’une vie communautaire inclusive. Ces premiers essais dans le processus d’établir une vie inclusive permet à tout le groupe de consolider et de pouvoir vivre aisément en famille et en communauté et être utile à celles-ci. Cet apprentissage donne à un tel groupe les capacités nécessaires pour nouer des relations et de les maintenir afin d’éviter d’être le sujet de la honte ou la porte par laquelle la honte et le déshonneur atteignent la famille ou la communauté. En dernier ressort cet apprentissage est fortement utile à l’individu car lui permettant d’être utile à sa famille et à sa communauté qui lui ont tout donné. Ainsi va la vie d’une personne qui a du succès chez nous.

Dans les jours à venir, nous vous présenterons, pour clôturer cette étude, des pistes d'application de ces réalités dans la vie de tous les jours. Restez donc à l'affût ! Visitez régulièrement notre site... ou REJOIGNEZ-NOUS sur WHATSAPP pour ne pas rater nos prochaines publications !

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